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Chronique Solidaire : Patricia Gazele
Dans le cadre de notre mécénat, Audio infos interroge chaque mois un mécène de l’association AuditionSolidarité. Patricia Gazele est audioprothésiste DE à Marseille depuis plus de trente ans.
Comment êtes-vous devenu mécène d’AuditionSolidarité ?
Je m’en souviens bien : c’était aux tout débuts de l’association. Les filles du groupe enchaînaient les porte-à-porte en quelque sorte (rires) et elles étaient venues se présenter. Je me souviens de m’être dit qu’elles étaient courageuses… et tenaces ! Et puis mon associé a pris sa retraite, je me suis retrouvée seule, et elles m’ont contactée de façon plus directe. Je faisais déjà de la récupération d’appareils, mais j’ai senti qu’il fallait que je saute le pas. Je me suis dit « Allons-y ! », car s’occuper des autres est une philosophie pour moi. Ce qui m’a aussi motivée, c’est que les actions avaient lieu dans l’Hexagone.
Que vous apporte le mécénat dans votre vie de tous les jours ?
Des petites tranches de vie ! Des petites bouffées d’air frais ! En tant qu’audioprothésiste on travaille seul, enfermé dans sa cabine, pris par notre métier… Se retrouver dans un groupe qui fait la même chose que vous à différents niveaux est assez déstabilisant au départ. Mais ce moment ne dure que cinq à dix minutes. On est très vite dans l’action, il faut prendre tout le monde en considération… et être efficace ! L’attente n’est pas la même entre un patient qui vient vous voir dans un centre pour se faire appareiller, et une personne qui va se satisfaire de quelque chose qui n’est pas parfait, mais qui va quand même lui permettre de progresser.
Quels souvenirs gardez-vous de votre action avec l’association ?
En avril 2017, j’ai effectué une mission à Marseille. C’était enrichissant : cela ouvre l’esprit. De toute façon, le rapport aux autres en général vous ouvre des portes que vous êtes loin d’imaginer. C’est tout simplement une mission que j’ai adorée. On voit que les personnes sont un peu sur la défensive au départ, car la situation n’est pas facile pour elles. Le dialogue est rendu complexe par la barrière de la langue. Certaines situations m’ont interpellée, notamment auprès de migrants. On peine à imaginer à quel point il doit être difficile de subir à la fois un tel parcours et le handicap… Mais cela se termine tout de même par une confiance et un sourire retrouvés ! C’était une belle mission, une belle action, et je souhaite aux filles une belle route sur laquelle j’espère les recroiser.
AuditionSolidarité en un mot ?
Empathie.
Source: Audition infos
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