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Festivals, discothèques : 102 décibels maximum
Législation. Le Journal officiel a publié le 9 août 2017 une série de mesures destinées à « protéger l’audition du public ».
Parmi elles, l’abaissement du niveau sonore maximum à 102 décibels. Depuis 1998, ce dernier était limité à 105 dB. À noter que le niveau sonore, mesuré sur quinze minutes, ne peut excéder 94 décibels lorsque le public est composé d’enfants de six ans et moins.
Les festivals (qui jusque-là n’étaient pas concernés par la législation), les discothèques et autres lieux diffusant de la musique amplifiée, dont le public est supérieur à 100 personnes, seront également obligés d’afficher en continu leur niveau sonore, de l’enregistrer et être prêts à les présenter en cas de contrôle. En cas d’infraction les responsables s’exposent à une amende de 1 500 euros, qui peut doubler en cas de récidive, et peuvent voir leur matériel leur être confisqué.
Jean-Louis Horvilleur : « Une belle victoire »
La législation comporte également un volet préventif. Les acteurs concernés devront mettre gracieusement à disposition des protections auprès du public et l’informer sur les « risques auditifs ». Des zones de « repos auditifs » devront aussi être aménagées sur les sites diffusant de la musique amplifiée. Le son ne pourra alors y dépasser 80 décibels. Des périodes de repos auditifs peuvent éventuellement pallier l’absence de tels lieux.
Pour Jean-Louis Horvilleur, président du conseil scientifique de Bruitparif et administrateur et membre de la Semaine du Son, il s’agit « bien entendu d’une avancée ! Les choses n’ont pas bougé depuis 1998 alors que les technologies, elles, ont évolué. Une sono puissante est à la portée de toutes les bourses, y compris à celles des amateurs qui sonorisent des événements comme les mariages, où le public n’est pas conscient des risques auditifs. Rappelons qu’une augmentation de 3dB correspond à une multiplication par deux de l’énergie sonore, ce qui reviendrait à… doubler le nombre de sources, la pression acoustique étant alors multipliée par 1,4. Même si le Haut Conseil de la santé publique avait plutôt préconisé une limitation à 100 dB, cela reste une belle victoire. »
Ces mesures devront être appliquées au plus tard le 1er octobre 2018. Un délai que Jean-Louis Horvilleur estime nécessaire pour aider les professionnels à se mettre en règle mais aussi, pour leur permettre de se familiariser avec la protection auditive.
Source: Audition infos
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